Les stages d'été, vraiment utiles ?


Alors que les érudits se prélassent au soleil, certains élèves au QI de véracrasse se trouvent encore à Poudlard afin de suivre des cours durant les mois de juillet et août. Seulement voilà : que valent ces stages d'été ? Le Gryff'Times se lance sur les traces de ces jeunes coutumiers de l'école buissonnière (ou tout simplement abrutis), à la recherche d'une réponse.

C'est dans une salle de classe sombre et reculée que l'on rencontre le premier groupe d'écoliers. Toutes les maisons sont confondues mais, étonnamment, une très grande partie de ces élèves portent l'écusson de la maison Serdaigle. Nous nous approchons de l'un d'eux, Sergueï Smerlöft.

Gryff'Times : Bonjour, Sergueï.

Sergueï Smerlöft : Bonjour.

GT : A l'évidence, vous êtes de la maison Serdaigle. Elle est pourtant censée être celle qui a le meilleur taux de réussite chaque année !

SS : A Serdaigle, tous les soirs, Mawine Evans abuse de son pouvoir de préfète pour nous forcer à regarder Doctor Who, une série moldue. Elle essaie de nous endoctriner. Ceux qui ont de grandes facilités parviennent à s'en sortir, mais ceux qui ont besoin de travailler un peu sont vite dépassés.

GT : Et c'est ce qui, selon vous, est la cause de votre échec aux examens ?

SS : Ça, et le fait que Wilde m'ait dans le collimateur depuis que j'ai refusé de dire « caca » dans son cours.

Sergueï rejette la faute sur des membres du personnel avec aplomb ; mais qu'en est-il vraiment ? Notre équipe fait appel à Pernel Stacks, directeur d'étude à l'ISIREE (Institut Sorcier Irlandais de Recherche pour l’Éducation Élémentaire) pour avoir un avis sur la question.

Après lui avoir montré notre vidéo, le chercheur est formel :

Pernel Stacks : A l'évidence, il y a une part de vrai dans ce que dit ce jeune homme. Néanmoins il est impératif de noter que ce garçon, comme la majorité des élèves issus de pays occidentaux depuis ces dernières années, a une approche très superficielle du travail par rapport à ses grands-parents. Il ne s'agit plus de s'appliquer afin d'obtenir de bons résultats, mais d'éviter les mauvais. Ce qui est totalement différent.

GT : Vous voulez dire qu'il ne doit sa situation qu'à un mauvais travail, malgré tout ?

PS : Je ne dirais pas ça. Tout d'abord, cela dépend de très nombreux facteurs, mais le manque de travail ou d'attention en cours peut très bien jouer. Même si des personnes n'aident pas à la réussite du jeune Sergueï, il est probablement en-dessous du niveau général de toute façon.

GT : Alors, pensez-vous que ces stages d'été soient réellement utiles pour des élèves distraits ?

PS : Si les stagiaires sont bien encadrés, et que l'enseignant parvient à les faire se concentrer, bien sûr que ces stages ont lieu d'être ! Plutôt que de partir en vacances, ces adolescents restent dans une dynamique de travail et sont plus opérationnels à la rentrée.

GT : Est-ce qu'il faudrait qu'il n'y ait plus de vacances ?

PS : Bien sûr que si, il en faut ! Mais ces élèves-là en prennent tout au long de l'année, alors en faire un peu pendant que les autres se détendent, ça n'a pas de quoi les tuer. Bien au contraire.

GT : Merci beaucoup pour votre coopération, Professeur.

PS : Ce fut un plaisir.

Ainsi donc, nous pouvons désormais confirmer l'utilité des stages estivaux pour les élèves ayant des difficultés à se concentrer où à travailler. Ceci étant dit, nous sommes en droit de nous poser une nouvelle question : que se passe-t-il réellement dans les salles de classes et salles communes ?

Illustration de Jane et article par Amelia.