Chers lions, chères lionnes, l'heure est grave !
Comme vous le savez sans doute, nous venons de perdre le rush de juin, la toute dernière coupe des floraisons de l'année, ayant pour conséquence directe notre défaite pour la Coupe des Quatre Maisons annuelle. Voilà quatorze jours que j'entends partout en salle commune des murmures indignés, le monde est maussade, notre maison fait la tête, et j'ai même entendu dans les couloirs dire « On n'a jamais vu pareille humiliation depuis la défaite de Jospin en 2002 ». Bref, je m'égare. Cette coupe a été sans nul doute l'une des plus importantes pour notre belle maison depuis longtemps, et bien que nous l'ayons malheureusement perdue, le plus important maintenant est d'essayer de comprendre quelles enseignements on doit en retenir. Car oui, nous avons perdu une bataille, mais si nous voulons gagner la guerre, il faudra tirer profit des erreurs du passé et aller de l'avant.
► La doctrine « un jour un devoir » :
Dès les premieres jours de la guerre, notre état major a déployé une nouvelle stratégie d'attaque : un jour un devoir. Son objectif ? Empêcher aux ennemis le moindre instant de répit en donnant comme consigne à chaque soldat de mener l'assaut tous les jours. L'idée est bonne, misant sur la régularité et menant une véritable guerre d'usure aux ennemis de notre glorieuse maison, et bien que l'objectif n'ait été que très rarement respecté du début à la fin — mention spéciale à Gaga Monge, Gunhilda Mahauiri et Tanguy Kerleal —, cette nouvelle stratégie offensive a motivé de nombreux Gryffondor à donner le meilleur d'eux-mêmes, pour tenir le plus longtemps possible. La plupart des participants ayant tenu en moyenne 15 à 20 jours, nous pouvons dire que cette opération a été une véritable réussite.
► Les défis furtifs :
Mais la guerre ne se pratique pas que sur terre. La mer aussi est théâtre de nombreuses opérations ; et pour combattre les grandes flottes Serdaigle et Poufsouffle, nos scientifiques ont mis au point de nouveaux prototypes de sous-marins, plus discrets, plus rapides : les défis furtifs. Les défis furtifs sortent souvent la tête de l'eau, mais jamais sans raison : de grandes récompenses étaient promises aux plus téméraires d'entre nous qui ont accepté de s'engager dans ces missions sous-marines, que ça soit pour accomplir des critiques, des couvertures de livres, ou certaines animations un peu partout dans le château. Bien que les volontaires soient ici bien moins nombreux que pour « un jour un devoir », nous pouvons souligner le fait qu'un bon nombre de Gryffondors ont répondu présent à l'appel, malgré le temps et l'énergie que demandaient déjà les autres expéditions.
► 1917 : Les mutineries de Craone :
Cependant, malgré notre avantage technologique, la camaraderie et la solidarité qui nous a poussé à nous tirer chacun vers le haut, et notre volonté sans faille de gagner la guerre, nous devons admettre que de nombreuses mutineries ont éclaté au sein de l'armée, et nous ont pris de court durant la deuxième moitié du mois de juin. Les soldats étaient las de se battre, et nombre d'entre-nous — moi le premier, je l'avoue — ont déserté nos rangs, laissant à une toute petite poignée la responsabilité de tenir le front seuls. Ce qui nous permet de pointer du doigt notre plus grand soucis actuel :
► Des effectifs réduits :
Et oui ! Si notre armée est puissante et moderne, elle ne dispose pas d'assez de soldats pour tenir toute une guerre. Quand on voit une Julie Lang remporter à elle seule 2000 points de maison, soit 10 % de ceux amassés durant cette coupe, suivie pourtant de si près par le reste du classement, nous pouvons aisément comprendre le problème : malgré son ambiance formidable et sa communauté très active, Gryffondor est actuellement très peu peuplée. Par conséquent, gagner une coupe nous demande bien plus d'efforts qu'à n'importe qui, et nous sommes très facilement vulnérables face aux offensives ennemies. Contre ce problème, une seule solution : recruter. Il faut mettre le paquet, chouchouter nos nouveaux, prendre un soin tout particulier au parrainage, et surtout, continuer à être aussi formidables que vous l'êtes maintenant. Je veux que soient placardées partout en salle commune les affiches de Bastien Morholt vous pointant du doigt — le malpoli — et vous déclarant, droit dans les yeux : j'ai besoin de vous.
► L'offensive finale, fin du rêve ?
Il faut savoir que jusqu'au dernier jour, nous sommes restés en tête du classement. Notre avance était légère, certes, et tendait à se réduire sur les derniers jours, mais nous n'avons été dépassé que dans la soirée du 30 juin, par un assaut final de ces vils Serdaigle. Ils étaient trop nombreux, nous n'avons rien pu faire. Cependant, si cette attaque finale nous a appris quelque chose, c'est bien qu'une guerre n'est jamais gagnée jusqu'à ce que soit signée l'armistice. Voilà une dernière chose que nous devrions apprendre : tenir le front jusqu'à la dernière seconde, malgré la faim, la fatigue, et le froid. Tenir jusqu'au bout, jusqu'au dernier instant.
Je conclurai en félicitant à mon tour tous les Gryffondor qui ont apporté leur participation durant ce rush de juin. Vous avez réussi à prouver que nous sommes capables de miracles si nous décidons réellement de nous y mettre, et si nous n'avons pas gagné cette coupe, il y a de grandes chances que nous puissions remporter les prochaines. A présent, il est temps de nous reposer, nous avons bien mérité nos grandes vacances.