Gryff'Time

Sans même être certains de l’existence des sorciers et des sorcières, les Moldus ont imaginé un monde peuplé de créatures qui pourraient parler, qui leur joueraient des tours, etc. Et surtout ils ont imaginé des humains qui seraient capables de transformer les objets, de voler, de fabriquer des potions.

Pourquoi ont-ils pensé à tout cela alors même que notre existence reste secrète ?

« 7h30, se lever, prendre un petit-déjeuner, aller en cours ou au travail. Déjeuner. Retravailler. Dîner, se coucher. »
Il doit sembler parfois aux moldus que la réalité est bien morne. Vous imaginez : ils entrent dans une pièce toute grise et ils ne peuvent pas faire apparaître un joli bouquet de fleurs. Ou bien, ils ont le bras cassé, et ils doivent attendre 3 semaines pour que ce soit guéri. Honnêtement, je trouve cela bien triste.

Heureusement, ils partagent avec nous un pouvoir : celui d’imaginer, de créer des histoires ! On dit que certain.e.s auteur.e.s moldu.e.s sont capables d’inventer des mondes entiers dans lesquels des lecteurs et des lectrices se plongent pour vivre des aventures fabuleuses avec des héros sorciers ou sorcières !
Alors, c’est vrai, en apparence, leur monde n’a pas changé pendant que les moldus lisaient ces livres. Une fois le livre refermé, c’est vrai que l’on a toujours le bras dans le plâtre, ou bien que l'on est toujours fâché avec une amie, ou encore que l'on a toujours peu d’argent sur son compte, ...

Et pourtant…
Est-ce qu’en nous-mêmes, nous n’avons pas changé ? Est-ce que ces moments d’évasion ne nous ont pas libérés – même temporairement ? Et si cette liberté temporaire que procure notre imagination, celle que nous suivons dans les livres, était le modèle d’une liberté plus grande encore ? Et si en fait, nous étions libres de changer les choses réelles pour qu’elles soient plus belles ?
Oui, il y aura des choses que nous ne pourrons pas changer tout de suite, oui il y aura des obstacles, mais si on imagine un monde magique, meilleur, alors cela signifie que ce monde est peut-être possible.
En imaginant un monde magique, les moldus imaginent un monde où les lois de la physique peuvent être dépassées, un monde où le temps peut être inversé, un monde qui peut être plus beau.
Cette imagination est le signe qu’ils aspirent à un monde où la matière n’est pas un obstacle, un monde où les possibilités sont plus GRANDES.

Les moldus croient en la magie parce qu’ils croient en une LIBERTÉ dont ils n’osent pas toujours se saisir.
Il y aura toujours des Ombrage ou des Cassandre pour leur dire que « non, vraiment, on ne peut rien y faire, c'est comme ça, c'est tout. »
Contre ces oiseaux de mauvaise augure, il faudra imaginer ! IMAGINER d'autres voies POSSIBLES, magiques parfois, des voies plus lumineuses, plus justes aussi !
Et si nous essayons de suivre nos rêves, est-ce que la vie ne serait pas plus belle ?

Article rédigé par Yoann Flamel et illustré par Aaliya Whitewood